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De l'art de manger des raviolis assis en cercle dans un complexe sus-circonstancié
23 juin 2007

Un blog?

Je ne sais pas exactement d'où me vient cette horreur des blogs. D'ailleurs je ne sais pas pourquoi j'en fais un. Abréaction? Réaction?

J'aimerais faire un blog artistique. Vaste ambition me direz-vous ( ou pas d'ailleurs ). On verra. Je ne pense pas de toute façon qu'il dure plus d'un mois.

Déja je pense que je suis trop attaché à la chose littéraire. j'entends par là l'hortografe ( seul mot que je m'autorise à mal écrire, sans doute pasque je n'arrive pas à me mettre dans le gourdin sa véritable orthographe, et aussi pasque c'est conceptuel ) pask tu voi lé critur sms jtrouv que sa dénatur tro l'espri de la lang ( yo ) et q c pa kiffan. En outre je ne supporte pas les super poèmes d'amour, du genre que vous pourrez voir dans les deux blogs cités. C'est idiot puisque je me targue moi même d'écrire de la pouésie de temps à autres, et que le résultat n'es guère brillant... mais c'est plus fort que moi, je ne supporte pas la médiocrité, exceptée la mienne.

Médiocrité. Oui je pense que c'est là que se situe le problème. En fait, c'est le fait de tenter de cacher - à soi même ou au lecteur - la pauvreté de ce que l'on avance, derrière une " esthétique " ellaborée ( en même temps je compte moi-même m'emmerder s'il le faut des heures pour parvenir à une esthétique de blog convenable ) consistant en de magnifiques dégradés et autres jeux de lettres formant des "dessins" aussi suggestifs qu'artistiques, et un "plan" de conception d'article préfabriqué enlevant toute forme de spontanéité à la chose: une photo ( de préférence mal cadrée où surexposée ),  un petit texte de commentaire ressemblant souvent de près ou de loin à " lol voila rien dotr a dir laché vos coms ", un sujet se rattachant à ( au choix, rayer les mentions inutiles ): l'expression d'un sentiment fort et irrépressible ( jte kiiiiife, ou il é booooooo - on assiste ici à des sommets de lyrisme ), un grand thème de société ( le racisme ), l'assurance d'une amitié forte et durable ( bon vous avez compris là non? ). D'ailleurs j'ai remarqué dans une expérience bloguesque datant de quelques années que toute incaratade hors des sentiers battus entraine comme souvent, de la surprise, et donc de la défiance, le rejet systématique de la chose, voire de l'agressivité ( si! ).

En fait comme pour chaque chose que j'ai rencontrée dans ma vie, j'ai vu une systématisation de la chose la faisant entrer dans un carcan hostile à toute forme de " percée ".

Je projette toute la haine que je peux éprouver contre la normalité sur les blogs, alors. Je ne sais pas comment ça s'appelle en philo...

Pour étayer mon propos, deux blogs que j'ai eu l'occasion de visiter récemment, par politesse...
http://zazouzel.skyblog.com
http://titzamila.skyrock.com

Je tiens à préciser que ça ne change rien à l'affection que je peux porter à ces personnes, puisque, comme souvent, leur blog ne montre rien de ce pourquoi je les apprécie.

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Commentaires
R
Moi, je suis un grand insensible.<br /> <br /> D’une froideur qui tue les fleurs.<br /> <br /> Cette indifférence générale pour tout ce qui m’entoure n’est pas une carapace chez moi, pas un artifice masquant quelque souffrance intime non. L’insensibilité c’est vraiment mon état naturel.<br /> <br /> Je n’ai d’ailleurs jamais souffert dans ma vie. J’ai même eu une enfance extrêmement heureuse.<br /> <br /> J’apprécie particulièrement les endroits glauques. Le béton, la friche industrielle, les quartiers sales, les taudis, les garages rouillés, les chemins déprimants, c’est mon élément. Cela dit je n’habite pas dans un squat mais dans un confortable et délicieux appartement. Par chance, depuis mon coquet refuge j’ai une vue donnant sur des toits mal famés abritant une véritable faune.<br /> <br /> Des chats malades partagent mon existence. Je ne les fais pas soigner, je veux les voir mourir jour après jour.<br /> <br /> Je supporte particulièrement bien la douleur : celle des autres.<br /> <br /> Cela me rend tout à fait heureux de voir des gens tristes. En outre je m'accommode parfaitement de la médiocrité, de la bassesse, de l’imperfection. Autant chez moi que chez les autres.<br /> <br /> Je ne suis pas du tout sentimental. Mon coeur n’est pas en or, il est fait d’un cuir rare, sec, rigide et glacé battant avec une grande régularité dans sa cage de métal.<br /> <br /> Aucune blessure ne perturbe cette horloge d’acier qui me tient en vie. Je suis une merveilleuse machine réglée au millimètre, bien huilée, imperturbable. Les gens sensibles ne peuvent pas comprendre cela.<br /> <br /> Ni surdoué ni sous-doué dans quelque domaine que ce soit, je me situe franchement dans la moyenne pour tous les aspects de la vie et j’aime ça !<br /> <br /> Je n’ai pas d’amis, je déteste cela. Mon meilleur compagnon de vie, c‘est moi-même. Et je m’aime beaucoup.<br /> <br /> Quant aux femmes, je les aime beaucoup aussi. Surtout quand elles débarrassent mon plancher (le sol de ma demeure est en ciment en fait : j’aime trop l’ambiance que dégage cette matière dure).<br /> <br /> Opportuniste, profiteur, jouisseur, je ne suis pas du tout ce qu’on appelle un être entier. Les compromis, ça me connaît ! Je fais des concessions dès que cela m’arrange. Peu de personnes apprécient mon tempérament plein de tiédeur, mon pragmatisme, ma quête de bien-être. C’est dommage car on peut faire facilement affaire avec moi... J’ai un sens prononcé du commerce.<br /> <br /> J’aime l’argent.<br /> <br /> Et s’il est vrai que sur le plan affectif je n’ai rien à donner, il est tout aussi vrai qu’en ce domaine je ne veux rien recevoir des autres.<br /> <br /> Je ne suis pas un homme de coeur mais un homme de calcul.<br /> <br /> Ma personnalité est simple, carrée, franche, nette, sans aucune ambigüité.<br /> <br /> Il n’y a nulle révolte en moi, pas d’idéal, je suis très satisfait de mon sort. Ma sérénité face au monde est même pointée du doigt par des imbéciles hystériques qui me taxent de monstre.<br /> <br /> Je me sens riche de mon indépendance, fort par ces choix individualistes que les autres prennent pour des faiblesses, libre avec ce coeur qui ne bat que pour moi-même.<br /> <br /> Raphaël Zacharie de IZARRA
De l'art de manger des raviolis assis en cercle dans un complexe sus-circonstancié
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